Pratiques inspirantes

Organisation pour les enfants accueillis en établissement au titre de la protection de l'enfance - jeunes en rupture de liens, marqués par une histoire familiale et sociale difficile – d’une expérience concrète visant à leur permettre de comprendre les valeurs citoyennes en découvrant le parcours, le vécu de femmes et d'hommes libres qui sont morts pour la France. Cette expérience ancrée sur la connaissance de l'histoire de France, vise à susciter en eux un sentiment d'appartenance à un groupe, à une nation, pour leur offrir une ouverture sur les autres qui favorise le partage
Il s'agit de permettre à ces jeunes les choix et les engagements dans leur évolution vers leur vie d'adulte, de promouvoir une pédagogie de croissance afin de leur permettre de devenir des femmes et des hommes responsables et citoyens
Cette expérience concrète qui consiste à encadrer un petit groupe de jeunes sur un parcours VTT, avec pour sens éducatif de faire route dans le cadre d'un engagement physique vers des lieux de commémoration locales ou nationales en rendant hommage aux femmes hommes qui ont marqué l'histoire par leur résistance à la soumission et leur lutte pour la liberté
Il peut être aménagé, des étapes de rencontres avec d’autres jeunes d’écoles, de collèges, pour une célébration commune des valeurs de la République
Ces parcours sont organisés autour d'une date de commémoration nationale, 2023 : célébration date anniversaire de la signature de la CIDE
Ce projet qui s'adresse à des jeunes qui bénéficient d'un accompagnement éducatif adapté à leur âge, au sein d'un établissement, est conçu sur la base du volontariat avec partie prenante des équipes encadrantes, est une action éducative, un outil pédagogique qui tend à répondre au besoin d'évolution des jeunes et paraît être à promouvoir dans le système éducatif
Le chemin de mémoire proposé en 2023 (après expériences analogues auprès d’une population identique, sur deux départements depuis 2016) consiste en un cheminement allant de Chatenay-Malabry au Mont Valérien, avec plusieurs étapes
En interne à la CDE le projet prend appui sur les pratiques sportives actuelles des agents pour définir un encadrement sécurisant pour les enfants
Pour aider à la mise en œuvre du projet, la CDE bénéficiera de l’action de 2 étudiants au titre de la mission d’intérêt général dans le cadre de leur SNU effectué au service jeunesse du Département, ceci permettant une implication de différents services du Département en communion.

Dans le cadre du groupe culture existant depuis 2016 entre les directions de la Culture et de l’Enfance du Département, la proposition se centre sur la pratique de la danse auprès des enfants en situation de handicap et accueillis en protection de l'enfance. Ce projet s'intègre dans le cadre de l'Agenda 2030 du Département en lien avec la thématique : Lutter contre toutes les discriminations et les inégalités. L’idée étant de soutenir et faciliter l’accueil des enfants en situation de handicap à difficultés multiples (notamment dans la construction du lien à l'autre) auprès des assistants familiaux.

Les ateliers s’appuient sur la pratique et l’expérience partagée de la danse pour nouer un lien de confiance entre l’enfant et l’assistant familial et faciliter ainsi sa prise en charge. L’écoute musicale fait l’objet d’une exploration collective lors des ateliers.

Les exercices de pratique de la danse peuvent se rejouer sur le lieux d’accueil pour prévenir des moments de tensions notamment. L'idée étant "d'outiller" les assistants familiaux par l'expérience de la danse et de sa pratique corporelle. Il s'agit de construire et consolider le lien avec l'enfant à partir du corps. Les émotions et les tensions sont contenues dans le corps, permettre de les exprimer peut apaiser et prévenir les "crises" de la part des enfants.

Afin de respecter le cadre de ces ateliers tout en conservant une trace du vécu collectif, un professionnel de la Compagnie a réalisé une série de dessins aux crayon et fusain offert aux assistants familiaux et aux enfants.

Les différents ateliers sont pensés comme une espace temps ressource pour les assistants familiaux et les enfants. L'occasion de vivre ensemble un temps d'apaisement.

Ce projet permet de conjuguer des missions éducatives et une pratique artistique portée par la Compagnie de Danse Parc (compagnie de danse ligérienne accompagnée par la Direction de la Culture sur son projet artistique). La projet s'appuie sur l'expérience et la connaissance du handicap des professionnels de la Compagnie Parc.

Certaines situations médicales d’enfants relevant de la protection de l’enfance posent des problématiques multiples d’ordre social, anthropologique, administratif, juridique, judiciaire et éthiques, autour de besoins en santé spécifiques. Ces situations mobilisent des professionnels de secteurs différents. Si la complémentarité des regards est nécessaire, elle est difficile à mettre en œuvre. Face à des situations difficiles, une méthodologie d’aide à la décision peut être utilisée pour clarifier les enjeux. Pour cela, un espace de dialogue, pensé comme une instance délibérative et décisionnelle pluri partenariale, est nécessaire pour répondre au mieux aux besoins de l’enfant.
Le Département des Bouches-du-Rhône et l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, soutenus par l’Espace éthique PACA Corse, proposent d’expérimenter des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) répondant au référentiel de la Haute Autorité de Santé en tant que méthode d’évaluation et d’amélioration des pratiques professionnelles et outil de référence pour les prises en charge coordonnées. Ce projet a fait l’objet d’une convention bipartite (Département-APHM). Il est porté et mis en œuvre par le médecin référent protection de l’enfance, chercheur en éthique médicale.
La RCP est mobilisée pour examiner les situations les plus complexes de mineurs pris en charge dans le Département des Bouches-du-Rhône bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance et recevant des soins à l’hôpital.
Elle se tient selon un calendrier annuel, avec possibilité de saisines en urgence. Elle est constituée de référents permanents, de référents mobilisables au cas par cas et des professionnels à l’origine des saisines à traiter. Les échanges sont modérés selon les règles de l’éthique de la discussion. Chaque situation fait l’objet d’un suivi au moyen d’une fiche de synthèse. Le cadre éthique et déontologique du partage d’informations et du traitement des données est respecté.
Les objectifs sont pluriels : répondre aux besoins en santé d’enfants confiés par une approche innovante, clarifier les enjeux éthiques des situations complexes en protection de l’enfance pour éclairer les décisions, décloisonner, améliorer les pratiques et favoriser la communication interinstitutionnelle, permettre une culture du prendre soin selon une approche globale, contribuer à l’acquisition de connaissances partagées en protection de l’enfance, en particulier dans le champ de la réflexion éthique.

Afin de prendre en considération la recrudescence de jeunes victimes de violences sexuelles, en risque ou en activité prostitutionnelle, la Métropole a cherché avec ses partenaires (Parquet, DTPJJ, Education nationale...) à sensibiliser les professionnels aux nouveaux visages de la prostitution des mineurs, avec le concours de l'Amicale du Nid.

De plus, il est apparu nécessaire de procéder, lorsqu'un service enfance émet un signalement au Parquet (formulaire distinct et spécifique travaillé collectivement), de proposer une analyse pluri-institutionnelle et pluridisciplinaire.

L'enjeu est de partager les informations utiles sur une situation, dans le respect du RGPD et sous couvert du secret partagé, entre professionnels de l'ASE, des établissements, de la PJJ, de la police/gendarmerie, du Parquet, des établissements de soins notamment pédopsychiatriques, du service social en faveur des élèves de l'Education nationale et de l'équipe mobile mineurs de l'Amicale du Nid, qui intervient auprès des mineurs selon le principe de libre-adhésion.

Ces commissions se tiennent toutes les six semaines environ, et ont analysé 57 situations uniques - avec des clauses de revoyure pour certaines situations. Elles permettent d'étayer les professionnels en charge de ces situations, de partager des informations nécessaires à la meilleure compréhension de la situation, de réassurer des professionnels parfois désemparés, et de proposer des pistes d'action - notamment en matière d'accès aux soins.

Un co-accompagnement du jeune peut-être sollicité auprès de la Commission, l'équipe mobile mineurs pouvant prendre une charge une dizaine de situations en file active, avec des contacts "hors les murs" qui permettent l'accès à de nouvelles informations permettant de mieux prendre en charge la situation, voire d'identifier d'autres victimes et des proxénètes.

Cette commission s'accompagne d'un redéploiement de places dans le dispositif d'accueil métropolitain, avec des projets d'établissement réévalués et repensés en profondeur pour mieux répondre aux besoins identifiés. Deux projets de service ont vu le jour : le Service de transition éducative spécialisée d'Acolea (service hybride placement externalisé / SAPMN, orienté vers l'aller-vers), et le foyer l'Îlot d'accueil - maison familiale d'accueil à bas seuil.

L’accompagnement des futurs jeunes majeurs à la sortie du dispositif de placement est souvent focalisé sur l’autonomie fonctionnelle qui apporte des indicateurs concrets à l’insertion des jeunes : l’accès à l’emploi, au logement… Cependant, les professionnels observent que ces seuils d’accès à une autonomie matérielle ne peuvent être envisagés sereinement que si le jeune bénéficie d’une stabilité affective, d’un minimum de confiance en lui et s’il sait identifier ses désirs personnels et professionnels pour ce futur tant redouté.

Pour répondre à cet enjeu, l’Union pour l’enfance a développé un parcours s’adressant aux jeunes entre 15 et 18 ans pris en charge dans un établissement de protection de l’enfance. Le projet “Parcours pour la vie” accompagne une promotion d’une quinzaine de jeunes sur une année et vise au développement de leur autonomie cognitive et affective. Le programme se déroule sur plusieurs sessions d’une durée de 2 à 15 jours dans des lieux différents et qui sont construites autour de thématiques travaillées de manière progressive. Ces sessions thématiques sont élaborées sur trois axes :
1. Des ateliers pédagogiques de développement personnel autour de thématiques telles que l’estime de soi, l’expression en public ou encore comment définir ses rêves. Les ateliers sont animés sous de manière ludique par des intervenants extérieurs experts sur le sujet. Forts de ces découvertes sur eux-mêmes, leur estime de soi est développée et des clés pour le futur leur sont données.
2. Des temps de loisirs sont initiés avec les jeunes pour créer des liens. De plus, la vie en collectivité leur permet de tisser un réseau et d’échanger avec d’autres jeunes qui partagent les mêmes préoccupations sur le passage à la majorité. Nous faisons également le choix de faire intervenir des bénévoles dans l’encadrement du projet, pour permettre aux jeunes de rencontrer des adultes extérieurs au milieu de la protection de l’enfance et au métier d’éducateur.
3. La réalisation d’un projet solidaire est un autre temps fort du parcours pour permettre de développer leur sens de l’engagement par la sensibilisation à une cause. La maturité se développant également en étant tourné vers l’extérieur et dans l’aide à l’autre, les jeunes du parcours ont pu participer à un projet solidaire, par exemple une après-midi de jeux avec des personnes isolées ou dormant à la rue.

Le lancement des comités d’usagers s’est fait en 2019 au sein de 3 Maisons du Département (Dinan, Saint-Brieuc et Lannion).
Parents, familles ou personnes concernées par les services de prévention/protection de l’enfance se sont mis au travail avec des professionnels de ces services formés à la méthode du croisement des savoirs et des pratiques développée par ATD Quart Monde.
Ils ont travaillé ensemble sur des thématiques définies comme : la participation des familles aux décisions qui les concernent ou les rencontres parents/professionnels ou les écrits professionnels...
L’objectif est de réfléchir ensemble, de changer le regard les uns sur les autres, de nommer ce qui ne va pas et ce qui va bien et de faire des propositions d’actions. La volonté d’améliorer les relations de travail reste une motivation forte et constante.

Des travaux entre professionnels et personnes concernées ont été menés en en 2021, 2022 et 2023.

Depuis, ça bouge du côté des parents !
Ils ont participé aux travaux du Schéma des Solidarités Humaines 2023-2027 sur le thème de la parentalité.
Ils sont intervenus  également:
- sur des temps de formation des étudiants en travail social sur le thème de la participation (lors d’un Colloque à Askoria de Saint-Brieuc
- sur la journée départementale de la protection de l’enfance qui s’est déroulée le 25 novembre 2022 au palais des congrès de St Brieuc
- le 12 mai 2023, les parents ont participé à la journée annuelle organisée par le Département pour mieux prendre en compte l’avis des personnes qui sont accompagnées par ses services

A Dinan, les parents impliqués dans le comité d’usagers témoignent et mobilisent d’autres parents pour se joindre à eux.
Ils ont créé en novembre 2022 leur association « 100 % Family & Co » qui a pour objectif de faciliter l’accès aux personnes, de rompre l’isolement et de tisser du lien social autour d’activités. Dans ce contexte, ils ont obtenu auprès de la Maison des associations le prêt d’une salle qui leur permet de se réunir une fois par semaine (les mercredis après-midi).

Tirelires d'Avenir propose à ses partenaires ASE (département et structures d'accueil des jeunes) un Service de Suite, pour les jeunes qui sortent d'Accueil Provisoire Jeunes Majeurs (APJM, ASE), font face à une rupture et ne peuvent pas être pris en charge par le droit commun (non éligible, trop défiant/méfiant, modalités de prise en charge non adaptées aux jeunes).
Nous travaillons bien en amont de la fin de prise en charge avec les partenaires qui identifient les jeunes comme pouvant faire face à une rupture à la sortie, coordonnons nos actions et prenons le relai de l'accompagnement global des jeunes à la sortie. Nous les stabilisons à ce moment charnière et les faisons, le plus rapidement possible, raccrocher avec les wagons du droit commun, via un accompagnement social individualisé par une travailleuse sociale, sur l'ensemble de leurs démarches : accès à l'hébergement, aux droits, au séjour, lutte contre l'isolement, démarches de santé, d'insertion professionnelle, etc.

CAMELEON anime des ateliers pédagogiques d’une durée de 1h30 à 2h auprès d'enfants et de jeunes âgés de 6 à 18 ans en milieu scolaire et périscolaire. A travers des sessions ludiques et participatives, tant en plénières qu’en petits groupes, les enfants découvrent leurs droits et apprennent à reconnaître des situations de violence / à risque / de danger (maltraitance, violences sexuelles, inceste, harcèlement, cyberpédocriminalité). Ils identifient les personnes-ressources ou les dispositifs à alerter s’ils ont besoin d’aide (numéros d'urgence comme le 119 ou le 3018). Ces ateliers s’inscrivent dans un contexte de méconnaissance de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

Les encadrants sont également présents lorsque CAMELEON anime les ateliers pédagogiques auprès des élèves dans une démarche globale de prévention. Les intervenants échangent avec eux en amont lors de réunions de cadrage organisées avec les directions d’établissements scolaires afin de planifier le calendrier des interventions mais également afin de mieux connaître leurs besoins et problématiques éventuelles. Cette réunion est également l’occasion pour CAMELEON de se coordonner avec les équipes en cas de révélations de violences en intervention et de suivre un protocole spécifique. en cas de révélations des remontées d'information pour protéger les enfants (information préoccupante, signalement, aide sociale ou éducative...)

Le projet vise ainsi à informer les élèves sur leurs droits pour prévenir les violences, outiller les professionnels (enseignants, directions, personnel éducatif et médico-social) comme acteurs de protection pour les enfants.

Depuis 2017, Prado Itinéraires déploie le programme Ces années incroyables (Incredible Years®) sur le département de l'Ain pour permettre aux parents d'enfants de 3 à 12 ans rencontrant des difficultés dans leur parentalité, notamment ceux bénéficiant d'une mesure de protection de l'enfance, d'apaiser les relations intra-familiales, de s'approprier une malle à outils éducative efficace et concrètes, de développer des capacités en résolution de problèmes et de construire un réseau de soutien. Le déploiement du programme a également concerné dès le démarrage les Assistants Familiaux du département, pour venir répondre à leur besoin d'être étayé dans leur mission auprès des enfants de la protection de l'enfance. The Incredible Years® est un Programme d’Entraînement aux Habiletés Parentales (PEHP) créé et développé par Carolyn Webster-Stratton de l’Université de Washington à Seattle (U.S.A) fondé sur des données probantes pour les parents, les enfants et les enseignants, appuyé par plus de 40 ans de recherche. Il se concentre sur le renforcement des compétences parentales pour promouvoir les compétences scolaires, sociales et émotionnelles des enfants et réduire les problèmes de conduite.
La qualité clinique de ce programme d’intervention, les effets rapportés, la rigueur et l’ampleur des études de vérification réalisées par Incredible Years® font de lui, l’un des dix programmes d’intervention reconnus par la Society for Prevention Research. Il est répertorié par différentes sociétés de recherches et préconisé par de nombreuses organisations.

Dans le cadre d'une convention avec le Conseil Départemental de l'Ain, au titre de sa politique enfance, Prado Itinéraires met en place chaque année des groupes proposés gratuitement à 10 à 12 parents, sur 14 à 16 séances hebdomadaires ritualisées, en ligne ou en présentiel, animées par de 2 professionnels de l'enfance formés au programme. Pour permettre le meilleur déploiement possible sur le territoire et l'accès aux parents qui en ont besoin, un important travail de lien de partenariat est mené, dans le souci de la démarche collaborative propre au programme.
Sur la base cette expérience, Prado Itinéraire propose également une offre de formation pour permettre aux autres acteurs de l'enfance à l'échelle nationale de mettre en place le programme comme par exemple sur le département de la Seine et Marne, la Collectivité de Corse et auprès de structures du Gard.

Cet outil a été créé par le psychanalyste, psychologue clinicien et professeur de boxe française Richard Hellbrunn qui travaille depuis bientôt quarante ans auprès de ceux que la violence interroge.
Il s’agit d’une médiation thérapeutique destinée à mieux comprendre son rapport à la violence physique et/ou psychique. Elle permet de trouver ses repères quant à ses limites en intégrant son image du corps.
La Psychoboxe est une pratique fondée dans le but de permettre à un sujet, à travers ses gestes, ses représentations, de remettre en jeu l’universalité des processus et la singularité des positions qui émergent de sa confrontation à ce qui lui est violence, dans son corps, sa parole et ses actes.
Cela donne la possibilité à des jeunes confrontées à la violence, qu’elle soit agie ou subie, et qui souhaitent aborder cette question, de disposer d’un outil sécurisé et sécurisant pouvant les amener à verbaliser sur leurs ressentis, leurs émotions.
Cette médiation thérapeutique nécessite obligatoirement la constitution d’un binôme de psychoboxeurs, dont au minimum un garant clinique (psychologue/psychiatre/psychanalyste).
Celle-ci réclame un engagement tant psychique que physique de la part du binôme mais également d’un soutien éthique et organisationnel de la part de la hiérarchie.
Les psychoboxeurs de l’Association Coste, actifs au sein de l’Institut de Psychoboxe, et forts d’une expérience pratique de plus de 10 années, ont le souci de transmettre un savoir-faire fondé sur une pratique clinique et une élaboration permanente autour des processus mis en œuvre.
Le dispositif de psychoboxe se présente sous la forme d’un combat d’une minute trente, avec des gants de boxe, à frappe atténuée. Elle se décline en trois phases : une première donc, où l’on est amené à passer par le corps en mouvement, une seconde, qui invite à la parole en nommant ce par quoi l’on a pu être traversé, ce que l’on a pu ressentir, les associations que l’on a pu faire ou les images qui ont pu nous venir à l’esprit, et enfin une troisième, où chacun peut interagir avec l’autre, permettant par le jeu de regards croisés, d’appréhender les différentes représentations et autres perceptions que chacun peut avoir d’une même situation.
Le but et l’intérêt de cette pratique est d’amener les participants, sous libre adhésion, à trouver des repères quant à ce qui leur est, ou fait, violence avec l’idée qu’ils pourront à partir de là retrouver un pouvoir d’agir.

ERF s’efforce de rapprocher les services départementaux spécialisés connaissant la situation d’enfants difficilement adoptables et les familles postulant à l'adoption de ces enfants pupilles.
D'une part, ERF propose aux services Adoption des départements une guidance technique pour approfondir ou réaliser l’analyse des besoins des enfants pour lesquels ils nous sollicitent et pour les aider à définir le profil parental recherché. D'autre part, les référents ERF dans les régions accompagnent les postulants ouverts à l'adoption nationale pour élaborer leur projet parental en termes d'ouvertures et de limites.
ERF a aussi pour but de contribuer activement à la réflexion sur l’adoption de ces enfants, de sensibiliser le public et les autorités responsables pour les inciter à se doter des moyens nécessaires, afin que chaque enfant pupille de l’État ait un projet de vie personnalisé et pensé dans son intérêt supérieur. Par ailleurs, ERF milite en faveur d’un renforcement du travail d’accompagnement et de soutien des familles.

Un apprentissage de l'ouverture à la culture au profit d'enfants et jeunes de 3 à 13 ans, confiés au Président du Conseil Départemental, au titre de la protection de l'enfance et accueillis à la Cité de l'Enfance du Plessis Robinson, service du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine.

Dans le cadre de l'accompagnement éducatif offert aux enfants accueillis, il a été mis en place des activités de dessin, de coloriage, peinture ouvertes à tous, sur la base du volontariat.

Puis est né un projet autour d'une technique visuelle de l'art contemporain s'articulant autour de différentes formes d'expression que sont la peinture, la mise en scène et la photographie : démarche de création ludique autour du camouflage.

Les enfants ont donc été invités à pratiquer l'art du camouflage qui consiste à choisir et peindre un décor de fond sur un panneau de carton apposé au mur, puis à reproduire ce décor sur un tee-shirt, à se placer devant et au centre du panneau.
Ils sont alors photographiés dans la pose qu'ils choisissent sur ce fond qu'ils ont déjà dessiné et ils apparaissent fondus dans le décor.

Cette technique permet de les valoriser et leur permet de s'accepter comme bon avec une bonne image d'eux-mêmes.
Ces œuvres ont été exposées dans une salle au sein du foyer de l'enfance.

Puis il a été organisé un vernissage où ont été invités les élus dont la Présidente de la Commission de Surveillance, le Directeur Général Adjoint du Pôle Solidarités, le Directeur Enfance Famille et Adolescence, les fonctionnaires des services du Conseil Départemental dont la direction de la culture, mais aussi la mairie dont la déléguée à la culture, et bien sûr tous les jeunes et professionnels de l'établissement.

Le Programme Côte à Côte est un programme de pair-aidance, ou mentorat horizontal. Il consiste à constituer des binômes entre un jeune en APJM, orienté par nos partenaires (département et structures d'accueil), et un jeune bénévole du même âge (étudiants ou jeunes actifs) pendant une durée de 6 (s'étalant parfois jusqu'à 9) mois, au sein d'un collectif de binômes.
Les objectifs du programme sont : la rupture de l'isolement ; l'amélioration du bien-être et de la confiance en eux des jeunes ; l'acquisition de savoirs et savoirs-êtres essentiels à l'autonomie et à l'insertion professionnelle.

Le programme comprend 3 phases distinctes de 2 mois, poursuivant chacune des objectifs pédagogiques :
1. Une phase introductive en collectif - chaque binôme participe à 4 temps collectifs ludiques organisés au local de l'association : on rompt avec l'isolement, on rencontre et trouve sa place au sein du collectif, on commence à s'apprivoiser avec son binôme ;
Exemples de temps collectifs : troc-patate en binômes, marathon photos en équipe, cuisine mystère en équipe, etc.

2. Une phase de défis à réaliser avec son binôme - chaque binôme réalise 4 défis avec son binôme : on approfondit la relation avec son binôme, on découvre son environnement, on sort de sa zone de confort, on développe la collaboration, la communication, l'adaptation à son interlocuteur ;
Exemples de défis à réaliser avec son binôme : une journée de bénévolat à 2, présenter ses amis à son binôme (réciproque), faire découvrir mon hobby à mon binôme (réciproque), etc.

3. Une phase de réalisation personnelle - chaque membre du binôme se fixe un objectif de réalisation personnelle et travaille dessus avec l'aide de son binôme (réciproquement, chacun son tour) : maintenant qu'un lien de confiance existe avec son binôme, l'objectif est de mobiliser cette nouvelle relation comme une ressource qui peut m'aider à avancer sur des objectifs que je me fixe ;
Exemples de réalisations personnelles : l'apprentissage d'une langue ou d'une autre aptitude (faire du vélo, nager, se former au montage vidéo, etc.).

La médiation avec les ânes contribue à favoriser l'apaisement et le bien-être des enfants. L'empathie de l'âne lui permet de créer une complicité avec eux. Cette relation est au service d'un réel lâcher-prise, d'une libération de la parole et de ses émotions, d'une meilleure estime et confiance en lui.
La médiation asine s’adresse à tous les publics : enfants en situation de handicap physique, mental, psychique ou sensoriel ou de polyhandicap, en perte d'autonomie, présentant des troubles du développement ou du comportement, en difficultés sociales : accompagnement éducatif, réinsertion, échec scolaire, délinquance…

En fonction des objectifs souhaités, une séance pourra comporter une ou plusieurs des activités suivantes :
• Un temps d’approche, de contact et de toucher avec chacun des animaux marquera le début de toute séance. La présentation du troupeau est essentielle afin de connaître l’état de santé des animaux ainsi que leur niveau de disponibilité (état de relâchement ou de tension pouvant être causé par une pathologie, des conditions environnementales stressantes : pluie, orage, chaleur excessive)
Les enfants observeront et découvriront les animaux (phase privilégiée destinée à découvrir les parties du corps de l’âne, prendre connaissance des consignes de sécurité, des éléments remarquables dans le pré…). Le choix d’une médiation avec des ânes permet de favoriser l’interaction entre tous les participants et de prendre confiance grâce à l’empathie dont font preuve les ânes. Cela débute dès le 1e contact à l’entrée du champ.
• Un temps de guidance avec les ânes autour des ateliers en plein champ ou en balade guidée en tenant son âne hors du champ (possibilité d’être à deux personnes avec un âne : en double longe) ou en balade sur un âne sellé ou bâté voire sur une carriole.
De nombreux matériels agrémentent le terrain afin de stimuler tous les publics ainsi que les ânes. La complicité entre l’âne et son ânier est ainsi favorisée, chaque personne encourageant son âne afin de passer les obstacles. Une valorisation ainsi qu’une estime de soi sont visées. Pour l’âne, se confronter à ce matériel inhabituel les désensibilise à tout objet pouvant être rencontré à l’extérieur lors des balades par exemple (limitation du stress car objet devenu habituel).
• Un temps de brossage et de récompense ponctué par des caresses et un contact privilégié avec l’âne (moment destiné aux soins des sabots ou des blessures constatées)

L'action est la mise à disposition d'un berceau inclusif dédié aux enfants co-victimes de violences intra-familiales, en accueil occasionnel, dans une micro-crèche de 12 berceaux, ouverte du lundi au vendredi de 8j à 18h30 durant 47 semaines, le temps nécessaire pour que la mère réalise ses démarches du parcours de sortie des VIF, ou des démarches ultérieures à la séparation tels que des rdv médicaux ou de ré-insertion professionnelle, ou du temps de répit pour elle ou des aînés.
Cet accueil permet de préserver les jeunes enfants non scolarisés des procédures et d'éviter de les confronter à une reviviscence des violences déjà vécues (vues, entendues, ressenties) par une présence inapropriée dans les différents lieux d'accompagnement institutionnel de leur mère. Ils sont orientés par les partenaires des réseaux VIF du département.
Compte tenu du contexte juridique entourant la situation familiale, nous enregistrons la présence de l'enfant ds une Fiche de Protocole d'Orientation (FPO) tripartite signée par le parent victime, professionnel prescripteur et l'établissement. Nous recueillons des observations et préconisations des professionnelles qui ont accueilli l'enfant, notamment en soutien à la parentalité. Ce document RGPD peut être transmis en justice si besoin.
Nos professionnelles Petite Enfance sont recrutées avec une sensibilité aux VIF et sont sensibilisées annuellement par la Majore Fabienne Boulard, référente Police VIF des Yvelines (78) pour comprendre les mécanismes et conséquences des violences intra-famililales. La directrice et la gérante sont titulaires du DU Violences Faites aux Femmes de l'université Paris 8 Saint Denis (Juge Edouard Durand et Ernestine Ronai). Elles accueillent les mères et travaillent en partenariat avec les différents acteurs des réseaux VIF du territoire (animé par les TAD du Département): ISCG, travailleurs sociaux, la maison des femmes Calypso, Centre hébergement Croix-Rouge, CAF/MSA, associations aide aux victimes, avocats, sage-femmes, etc...
Pour garantir la disponibilité de ce berceau inclusif, un pré-financement est nécessaire pour qu'il soit disponible lorsqu'un professionnel le sollicite et a été possible grâce au soutien financier du Conseil Régional Ile de France, la Préfecture 78 (FIPD et DDDFE), la mairie de Plaisir et prochainement le Conseil Départemental et la mairie de Bois d'Arcy. L'accueil est facturé avec un reste à charge pour la mère, après le versement du CMG de la CAF.

Les MINI-MECS sont organisées avec un mini lieu de vie collectif de 3 enfants en situation de handicap. En liaison avec ce mini-collectif deux jeunes majeurs également identifiés en grandes difficultés et en situation de handicap sont suivis à partir d’un lieu d’hébergement extérieur autonome (logement à proximité du collectif). Ces jeunes majeurs bénéficient d’une reconnaissance de la Maison départemental du Handicap (MDA). L’équipe éducative intervient dans l’accompagnement du quotidien pour stabiliser et sécuriser ces enfants. Ce lieu de vie est adapté et offre une réponse de qualité répondant au profil particulier des enfants par :
- La présence quotidienne, la proximité et permanence du lien
- Le respect du mode de vie en intégrant les besoins et les rituels de chacun des enfants
- La confiance et la connaissance des jeunes pour mieux les comprendre et interpréter leurs comportements
- L’inclusion dans l’espace social et le territoire
- Une démarche de partenariat avec l’ensemble des acteurs autour de la situation : médico-social, soin, éducation, insertion, protection des majeurs…
Une équipe de professionnels est présente en permanence de jour comme de nuit ce qui facilite la qualité relationnelle avec l’environnement et le voisinage proche.
La proximité des lieux ressources et des transports en commun sont indispensable à la démarche d’inclusion et de socialisation menée auprès de ces enfants et jeunes fragiles.

Le bocal de pâtes est un véritable outil de valorisation pour les petits ayant des difficultés à avoir confiance en soi et que l'on a tendance à reprendre beaucoup.

Le principe :
- Dès que l'enfant fait quelque chose de positif, lui demander de mettre une ou plusieurs pâtes (sèches) dans un bocal vide.
- Au fur et à mesure des journées et de la semaine, le bocal se remplit.
- Lorsque le bocal est plein, proposer à l'enfant un moment de qualité pour le récompenser (faire de la cuisine avec l'adulte référent, lire une histoire, faire une balade en duo...).

"Sociogénogramme" d'accueil. Notre institution s'appuie les principes du Travail Thérapeutique de Réseau. Une des mises en pratiques est l'institutionnalisation du "Sociogénogramme" d'accueil.
À partir 2011, notre pratique de l’accueil s’est transformée. La rencontre est dorénavant soutenue par un outil, le « Sociogénogramme » et, guidée par les principes régulateurs de la « Clinique de la Concertation ». Jusqu'alors nous faisions une visite d'admission durant laquelle nous lisions avec les membres de la famille les rapports et écrits qui les concernent. Cela pouvait en grande partie se résumer à un déroulé d'erreurs, de difficultés, de négligences, faiblesses et défaillances. Le "sociogénogramme" est un dessin qui combine le génogramme de la famille et le sociogramme. Le génogramme est la représentation graphique d'une famille, élaboré par Gregory BETESON (anthropologue et psychologue) de l'école Palo Alto. Outil utilisé par les thérapeutes familiaux et les thérapie familiales systémiques. Le sociogramme est la diagramme des liens sociaux d'une famille crée par Jacob LEVY MORENO (médecin psychiatre). Jean Marie LEMAIRE ( psychiatre, thérapeute familial et clinicien de concertation) a combiné les deux outils permettant de mettre en commun les ressources des familles et leurs interactions. Qu'elles soient professionnelles ou familiales. Les liens de confiances entre professionnels et familles, entre membres des familles et professionnels entre eux sont ainsi représentés.
A l'issu de cette espace de travail le "Sociogénogramme " est donné à l'enfant concerné. Nous prenons en photo et le numérisons. Il est intégré au dossier et tien lieux de compte rendu de 1ere visite. Il est aussi intégré dans le Projet Partagé d'Accompagnement Educatif envoyé à l'ASE et au magistrat.